Le dispositif défensif sur le haut de la ville
The defensive strategy in the upper part of the town / Das Verteidigundssystem der Stadthöhe
« Les ingénieurs militaires du XVIII° siècle »
Bien ancrée dans le royaume de France au XVIII° siècle, la Moselle connait de vastes plans d’aménagement, essentiellement à vocation militaire et urbanistique. Le contexte de conquête territoriale entreprise par Louis XIV tout au long du XVII° et au début du XVIII° siècle, incitent ses successeurs à renforcer les frontières nouvellement acquises.
Sierck-les-Bains s’inscrit dans ce développement et a la chance de voir intervenir les commandant et ingénieur les plus fameux, ceux qui ont mené les grands projets de la région au XVIII° siècle et notamment à Metz.
Sous l’impulsion des constructions entreprises par Vauban dans le royaume de France, son élève Cormontaigne suit sa lignée en Moselle. S’il est à l’origine de la construction de diverses casernes dans Sierck-les-Bains et du renforcement de la Porte Neuve, il est surtout le grand ingénieur de la citadelle de Metz. Véritable place forte et défensive, elle s’étendait sur l’intégralité de la place de la République actuelle, jusqu’au Palais du Gouverneur dont les sous sols témoignent encore de la présence de cette citadelle.
Plus proche, à Thionville, Cormontaigne a crée un pont-écluse, l’un des ponts historiques situés sur le canal des fortifications, afin d’éviter les dégâts liés aux inondations.
A la tête de ce projet on retrouve également le gouverneur des Trois Evêché, Louis-Charles-Auguste Fouquet dit Belle-Isle.
Petit fils du surintendant Fouquet, duc de Belle-Isle, duc de Gisors, il se distingue auprès de Louis XIV et sous la Régence dans les guerres de Flandre et d’Espagne.
Nommé en 1727, gouverneur des Trois-Evêchés, il conservera cette fonction pendant trente ans.
Si à Sierck-les-Bains il est à l’origine essentiellement de renforcement défensif pour la cité, ses grands travaux à Metz sont les casernes et l’aménagement de la place de la Comédie, avec notamment la construction du théâtre, des locaux des supérieurs militaires et le palais de l’Intendance. Véritable marécage, cet espace vide, était jusque là laisser en désuétude en raison de son inconfort. Belle-Isle et ses ingénieurs parviennent à pallier à la difficulté et assèche les marais afin de faire construire les bâtiments que nous connaissons.
« Pour en savoir plus »
BOUR René, Histoire de Metz
DE ROHAN-CHABOT Alix, Le Maréchal de Belle-Isle - ou la revanche de Foucquet